Le chemin des Douaniers

Le patrimoine : Un sentier, à la fois patrimoine historique et naturel, utilisé par les Douaniers au XVIIIe siècle pour surveiller les côtes bretonnes.

Le territoire : Un chemin qui encercle toute la région de la Bretagne par la côte.

L’habitante qui vous en parle : Alexane

L’histoire d’Alexane

« C’est un endroit que j’ai découvert par hasard. Ma famille avait décidé, pour une fois, de partir en vacances en Bretagne ; et puis j’ai rencontré ces paysages que je n’avais jamais vu auparavant et qui m’ont coupé le souffle, et je n’ai jamais cessé d’y retourner depuis.

Le Sentier des douaniers fut creusé au 18ème siècle, le long des côtes et falaises de la Bretagne ; nuit et jour, des patrouilles de douaniers le sillonnaient pour prévenir la contrebande. Aujourd’hui, pour la passionnée de photographie que je suis, c’est un chemin exceptionnel. Je l’ai vu sous le soleil, la pluie et la neige ; il offre toujours quelque chose à voir, à revoir ou à découvrir. Depuis Saint-Briac, le sentier offre un point de vue dégagé sur toute la côte, avec une luminosité et des couleurs toujours changeantes. Cette année, j’y suis allée lorsqu’il neigeait ; la blancheur confondait la côte et la mer. C’était insolite et magnifique. Un jour, alors que je photographiais le coucher de soleil depuis Saint-Briac, un vieil homme s’est écrié que je devais aller à Lancieux, de l’autre côté de la baie, pour admirer le plus beau coucher de soleil depuis le sentier ! Et il avait raison.

J’affectionne aussi le Sentier des douaniers pour les monuments historiques qui le ponctuent. Les anciens bunkers, le fort Lalatte, le château du Guildo, les villas de Dinard, le phare du Cap Fréhel… Il y a un aspect historique et culturel très fort. On parle toujours de la Normandie pour les bunkers, mais durant la guerre la Bretagne aussi, par ce sentier qui l’entoure, fut au cœur de l’Histoire ! Tout comme la culture et la nature s’y confondent, le sentier des douaniers est un paysage où je mêle mes amours de la marche et de la photographie. Entre le vent, la mer, les vagues, les marées, les falaises et les monuments, il offre tant de paysages que je ne peux rester statique : il faut que je marche, pour tout photographier. »

– Alexane