Le théâtre André Messager

Le patrimoine : Un théâtre à l’italienne.

Le territoire : Avenue Boisrot Desserviers – Parc du Casino, 03310 Néris-les-Bains, Allier

L’habitant qui vous en parle : Florent, 46 ans, agent d’animation

L’histoire de Florent

« J’ai grandi avec ce théâtre. Depuis vingt ans, je le vois évoluer et j’évolue autour de lui. La première fois que j’y suis entré c’était, enfant, pour la projection du Bossu de Notre-Dame. Des années plus tard, j’y suis revenu, comme acteur cette fois, avec ma troupe de théâtre. J’y ai joué deux pièces : La tempête, d’Aimé Césaire, et Un chat est un chat. C’était un sacré moment ! Par la suite, je suis devenu régisseur de ce même théâtre ; j’en gérais les travaux, le matériel, les sons et lumières. Enfin, aujourd’hui, j’en contribue à l’animation et à la communication.

C’est un très beau théâtre de la fin du XIXe siècle, à l’italienne, avec ses sièges en velours rouge et ses médaillons. Je me souviens encore de ma première impression de cet endroit. Je le trouvais éblouissant. D’ailleurs, tous les habitants y sont attachés. On l’aime, notre théâtre ! L’acoustique est excellente, donc les acteurs et les musiciens aussi l’adorent. C’est un lieu de spectacles, de concerts, de conférences et même, parfois, de mariages. Un lieu vivant. Il y a comme une âme, ici ; des liens qui se créent.

Dans mon travail de régie, j’aimais l’aspect relationnel avec les artistes ; le fait de connaître et de retrouver, autour de la scène, les mêmes équipes. À la caisse, j’entends les rires des spectateurs, et cela me fait toujours sourire. Mais voir les spectacles tous les soirs, depuis la régie, c’était magique. On avait le texte sous les yeux ; dès qu’un acteur oubliait sa réplique, on pouvait observer la façon dont il se rattraperait, grâce à la complicité du souffleur ou des autres comédiens. Il se passe toujours sur scène des choses que le public ne voit pas ! La scène du théâtre étant légèrement en pente, la gravité ouvre parfois des portes qui devaient demeurer fermées, et les fous rires affluent dans la salle. Grâce à ces petits défauts, le script n’est jamais le même, et la pièce devient un moment partagé. Le théâtre évolue et devient, finalement, un spectacle très vivant. »

– Florent

Florent à l’intérieur et à l’extérieur du Théâtre André Messager.