
« Petite, ma grand-mère m’a emmenée aux thermes de Saint-Malo. Je me souviens avoir été marquée par l’odeur qui se dégageait des lieux, un mélange subtil des odeurs de piscine, de spa et de soins. C’était une odeur réconfortante, qui enveloppe et qui transporte. J’en garde un souvenir merveilleux. Vingt ans plus tard, dans les thermes de Royat, j’ai retrouvé l’odeur et la sensation. À peine la porte franchie, j’ai ressenti un apaisement, un bien-être et une douceur immédiate. Les thermes de Royat sont un édifice qui émerveille. Depuis une passerelle extérieure, on accède à une entrée grandiose, faite de hauts piliers, de voûtes et d’arcades. Le regard est attrapé par un magnifique vitrail, dont les motifs dépeignent le puy de Dôme et le viaduc qui y fut bâti jadis. Il nous transporte, presque littéralement, dans cette époque mythique. J’aime aussi ces thermes car je suis amoureuse des vieilles pierres. Elles m’ont toujours émerveillée. J’aime faire de la photographie, et je fonctionne d’abord au coup de cœur visuel : en croisant un bâtiment, ma curiosité s’éveille et je m’arrête pour l’observer. Mon œil s’attache aux petits détails, à l’âme et au cachet des lieux – et ensuite, seulement, je m’intéresse à l’histoire racontée par le bâtiment. Si je devais photographier les thermes de Royat, je prendrais d’abord un « grand angle », pour souligner la hauteur sous plafond et faire admirer le côté grandiose et majestueux de l’endroit. Je me concentrerais ensuite sur les détails qu’on ignore parfois au premier regard, et sur l’atypique, à travers les vitraux. Je ferais jouer les teintes des murs et la lumière dans les alcôves. Tout mon effort se tendrait vers l’espoir de faire ressentir au public l’atmosphère du lieu ; qu’il parvienne, grâce à mes photographies, à ressentir un peu de l’extraordinaire bien-être qui en émane. »
– Anaïs, 34 ans, responsable commerciale en hôtellerie
Les thermes, 1 Place Allard, 63130 Royat, Puy-de-Dôme |


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