





Les thermes du Mont-Dore
Le patrimoine : Des thermes monumentaux, toujours en état de fonctionnement, bâtis dans le Massif Central dans un style néo-byzantin entre 1817 et 1823.
Le territoire : 1 Place du Panthéon, 63240 Mont-Dore, Puy-de-Dôme
L’habitante qui vous en parle : Léa, 38 ans, cheffe de projet culturel
L’histoire de Léa
« J’aime le secteur du thermalisme car il repose sur une ressource de base de notre territoire : l’eau thermale. Elle est l’essence même du Massif central, sa matière première, puisant dans les profondeurs de la terre.
J’ai découvert les thermes du Mont-Dore lors de ma première mission, un inventaire du patrimoine thermal, il y a treize ans, et j’ai été ébahie. Je ne soupçonnais pas que ces portes dissimulaient un espace si foisonnant, si monumental, si ouvragé ! Ces thermes ont traversé les époques. Pendant plus d’un siècle, des années 1820 aux 1930, le bâtiment primitif a été modifié, agrandi, décoré, forgeant des thermes remarquables, parmi les plus beaux d’Europe. On les compare aux thermes de Caracalla à Rome ! Cela donne la mesure de ce lieu monumental, bâti sur un modèle antique.
Pourtant, les thermes sont peu connus, malgré leur positionnement innovant, tourné vers l’avenir. D’ailleurs, dans l’histoire du tourisme, les stations thermales sont les premiers lieux touristiques : dès les années 1850, on multiplie investissements et innovations, il faut soigner, accueillir, communiquer, loger, divertir ! Mon travail, consiste à casser les clichés, à ouvrir les villes d’eaux à d’autres publics, en les faisant voyager grâce à la richesse de l’architecture thermale et en initiant des projets culturels innovants pour créer une image décalée, centrée sur l’humain : d’où l’idée d’une marque, “Les Accros du Peignoir”.
Car les thermes sont proches des gens – et c’est ce qui m’intéresse. Depuis l’exploitation antique des eaux, c’est un patrimoine tourné vers les autres, qui invite à prendre soin de soi, de son corps et de son esprit. C’est un lieu de rencontre entre des humains cosmopolites, de géographies et d’univers différents – les curistes comme leur pendant, ceux pour qui le thermalisme crée de l’emploi. L’architecture des thermes du Mont-Dore le reflète : avec son style néo-byzantin, conçue par des architectes internationaux, elle dépasse les frontières ! C’est une architecture qui fait voyager, s’évader et se sentir mieux. J’aime l’idée qu’existent ces endroits où l’on peut, dans notre époque un peu folle, se recentrer, se ressourcer – dans un retour aux sources, au sens propre comme au sens figuré.”

– Léa

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